Nous devons apprendre maintenant à vivre comme les gens vivaient dans l’URSS des années 50, ou dans l’Argentine et le Chili des juntes militaires. Il n’y a qu’une petite différence de degré dans la violence physique qui s’exerce maintenant de la part de l’Etat Comorien – disons du régime Azali pour être précis – entre ce que traverse notre pays et ce que les argentins, les chiliens ou les russes ont du subir durant des décennies. il n’y a plus beaucoup de différence : Apres la violence physique s’ajoute alors la violence symbolique. Ou vice versa, peu importe.
Je me rappelle de discussions entre amis quand j’étais adolescent : on se demandait alors comment il avait été possible qu’un pays d’aussi grande culture que l’Allemagne ait pu sombrer dans le nazisme. J’ai maintenant la réponse, simplement en observant ce qui se passe aux Comores depuis quelques décennies.
C’est facile pour un pays de culture calme et pauvre de sombrer dans la violence d’Etat et la répression de toute opposition au pouvoir. Il suffit d’une classe moyenne éduquée servile et médiocre, c’est à dire d’universitaires, de journalistes et d’intellectuels soucieux de conserver leurs petits privilèges.
Sans la vérité et sans la justice, il ne peut y avoir de garantie de non-répétition des violations des droits humains . il est donc important que l’État Comorien et ceux qui défendent les droit humains s’engage à montrer l’exemple.
